ALIMENTATION - Coup de gueule

[vavache1]

Du cheval au lieu du boeuf : Bon, les journalistes et les dirigeants ont fini (ou presque) leurs déclarations tapageuses, on peut donc passer aux conclusions qui ne nous semblent pas très rassurantes.

Ce que nous disent tous ces "gens", c'est "Dormez en paix, nous veillons sur vous". "Ce qui s'est passé est inadmissible mais très rare, nous renforçons les contrôles, blablabla..."

Non rien n'est réglé et gageons que d'autres problèmes finiront bien par remonter à la surface.

Et, c'est très français, ça ne peut quasiment jamais nous concerner. Le nuage de Tchernobyl n'avait jamais pénétré nos frontières... La vache folle, la grippe aviaire, c'étaient chez les autres...

Bien sûr, bien sûr... Et la marmotte ?

En lisant entre les lignes, et en rapprochant de notre expérience de consommateurs donc en bout de chaine, on comprend bien que le monde économique joue avec notre santé et à l'apprenti sorcier. De plus, ce qui est exaspérant, c'est que tous ces "puissants", aidés en cela par les médias complaisants, nous culpabilisent et nous accablent tous les jours. Ils n'assument jamais. Souvenez-vous pour les tomates, les fraises, les bananes, les escargots, les poulets, les oeufs, les truites, les saumons...
Que nous disent les professionnels ? "C'est le consommateur qui a demandé ces produits, oui certes ces produits comme tant d'autres sont moins savoureux mais ils répondent aux besoins de la population, blablabla"

Et bien non, les consommateurs n'ont rien demandé, ils ne font que consommer ce que vous leur proposez et dont vous vantez la qualité à coups de campagnes publicitaires énormes.

On nous dit également que, si on ne nous proposait pas cette "mer_e", les prix s'envoleraient. Mais ils s'envolent, nous ne sommes pas dupes même si hélas impuissants.
Nous n'avons jamais rien demandé, nous ne pouvons que concéder que cela nous a fait plaisir effectivement de trouver sur les étals toute l'année des produits de saison. Mais que ce soit devenue la (votre) norme n'est pas de notre fait. Nous subissons, point barre.

Il n'y a pas si longtemps, le net regorge de témoignages, de photos, de vidéos, les agriculteurs ne possédaient que rarement un tracteur, encore moins de moissonneuses, le raisin se cueillait à la main… Aujourd'hui on ne dit plus fermier, on dit entrepreneur… N'en déplaise au monde paysan, nous avons de plus en plus de mal à trouver un coin de France où notre ami "entrepreneur-fermier" n'a pas le dernier modèle des engins cités plus haut, équipé du GPS, de la station météo, du micro-ordinateur, de la radio bien sûr, quand ce n'est pas la TV par satellite. Alors oui, nous comprenons que tout ceci a un coût, que ces gens-là ont droit à des conditions de travail confortables… Mais pourquoi alors ne pas produire de la qualité avant la quantité, n'y aurait-il pas une part de mercantilisme derrière tout ça ?

Quant au cheval à la place du bœuf, ce n'est effectivement qu'une tromperie commerciale, pas une alerte de santé. Mais si demain c'était du porc ? Qu'en penseraient les musulmans, les juifs... ?
Et si demain on découvrait que donner du sable, du bois mort, ajouter du pétrole ou des déjections, des produits pharmaceutiques "louches" permettait de produire toujours plus et toujours moins cher, mais en vendant toujours plus cher ?
Au nom d'une "certaine" économie, trouvons-nous normal que M. Panzani commercialise certains de ses produits, en les faisant élaborer par M. William Saurin où d'autres ? Y'a-t-il réciprocité du reste ? Et dans ce cas, pouvons-nous en déduire que les "marques" ne présentent plus aucun intérêt, puisque toutes semblables, excepté le "packaging" ?
Est-il normal qu'un animal parcoure des milliers de kilomètres, traverse plusieurs pays, pour arriver dans nos assiettes ?
Le plus "dégueulasse" dans tout ça, c'est qu'une fois de plus cette affaire nous est revenue en pleine figure sous la forme "Si vous n'achetez plus notre mer_e, vous aurez sur la conscience la disparition de XXX emplois". L'odieux chantage !
Revenons vite à une agriculture raisonnée et raisonnable, avant qu'il ne soit trop tard !
Affamer le peuple a toujours provoqué des réactions désespérées, ne l'oublions surtout pas. L'histoire est là pour nous le rappeler.
Arrêtez de faire manger des farines de poisson aux animaux, de faire l'inverse pour les poissons… Arrêtez de noyer les champs avec des engrais et des pesticides à outrance… Arrêtez de déverser les lisiers n'importe où…
Et arrêtez de nous prendre pour des c..s.
On voit poindre sur internet, comme en local, des producteurs qui vendent directement, sans passer par les réseaux de distribution. Là oui, une commission pourrait être créée pour encadrer et contrôler ces filières où il y a de tout ; de l'artisan qui propose ses produits au prix juste, au margoulin qui a des tarifs très proches, sinon supérieurs, de ceux de la grande distribution alors qu'il n'en a pas les coûts.
Bien entendu, nous exagérons certainement, mais sur le fond…